Un bon sommeil pour entreprendre ! Avec Clémence de Bien dans mon Plumard

Fév 26, 2024 | Bien-être, Podcast

Allez c’est parti on va rentrer dans le vif du sujet et cet épisode je l’attends vraiment depuis un moment et j’avais trop hâte de le tourner. Aujourd’hui je reçois Clémence de Bien dans mon plumard qui est psychologue spécialisée en troubles du sommeil chez l’adulte et nous allons évoquer le fameux sujet du sommeil. De ce moi que je chéris tellement je suis une grande dormeuse et je vois autour de moi

Plein de personnes ont des sommeils complètement différents et je me suis dit qu’il serait super intéressant de faire venir une professionnelle dans ce domaine, pour parler un petit peu de tous les a priori qu’on a autour du sujet, tous les blocages et un peu un sujet tabou parce qu’on a tendance à se comparer aux autres. Donc bienvenue Clémence sur mon podcast et merci d’être là pour parler de ton sujet préféré.

En off, on a beaucoup échangé, j’ai vu ton énergie et ton envie de parler de ça ici, donc ça me booste de dingue.

Pour te présenter, est-ce que tu peux déjà nous dire un peu qui tu es, ce qui t’a amené dans cette thématique « Un bon sommeil pour entreprendre « ?

Dis-nous tout ce que tu veux vraiment pour qu’on puisse bien te connaître et bien comprendre tout ce que tu vas nous transmettre après.

Clémence Eh bien, merci beaucoup. Merci pour cette chouette introduction. Je suis vraiment super contente d’être là aussi. Merci à tous pour ton invitation. Alors, je suis Clémence, j’ai 33 ans et demi. Je suis belge. Alors, comment j’en suis venue au sommeil ? Alors, le sommeil, c’est vraiment en fait l’aboutissement d’un parcours hospitalier.

Donc, je suis psychologue. Après l’université, j’ai commencé à travailler en milieu hospitalier. J’ai commencé d’abord en oncologie et en soins palliatifs. Et puis, c’est quand même difficile émotionnellement de faire toute sa carrière dans ce service-là. Donc voilà, j’ai changé de service. Je suis arrivée en pneumologie. Et puis, j’étais vraiment curieuse. Je suis toujours curieuse d’apprendre, de me former. Et en fait, j’étais dans un bureau avec des ordinateurs tout autour de moi, avec d’autres collègues qui lisaient des graphiques, qui lisaient des des lignes et qui avaient l’air de comprendre ce qui se passait sur leur PC. Donc, moi, je regardais curieusement sur les écrans de mes collègues. Et puis, comme j’aime bien écouter les gens, j’aime bien écouter ce qu’ils racontaient. Voilà, en fait, j’étais dans le bureau du laboratoire à faire du sommeil puisque j’étais un peu en électron libre. Et mon chef de service a bien compris que j’étais curieuse. Et donc, il m’a vraiment offert la possibilité de me former, d’autant plus que moi, le sommeil, ça a aussi été toujours une relation un petit peu compliquée entre amour-haine, j’adore dormir et d’un autre côté, c’est vrai que très vite quand j’ai commencé ma vie professionnelle, le sommeil me manquait, j’étais fatiguée, on m’a dit, tu verras les trois premiers mois de ton activité, quand tu changes de rythme, tu vas voir, tu vas être fatiguée, mais moi, un an et demi après, j’étais toujours aussi crevée.

Donc, c’était un peu embêtant. Donc voilà, j’étais intéressée. Et en fait, le sommeil, c’est génial parce que déjà, ça touche tellement de monde. Ça nous impacte au quotidien et c’est tellement, tellement vaste comme sujet qu’en fait, on n’en a pas fini d’apprendre. On ne sait pas encore tout exactement, mais voilà, les capacités d’apprentissage en dormant, par exemple. Il y a encore plein de choses que la science n’a pas encore découvertes sur le mystère d’une chose qu’on l’a fait tous, tous les jours. Donc bref, j’ai eu la chance d’aller me former spécifiquement aux troubles du sommeil à Paris. Et pour une petite belle chose, c’était quand même assez cool d’aller me former à Paris, auprès des pontes du sommeil français, enfin des pontes français du sommeil plutôt. Et voilà, et donc de là, j’ai accompagné déjà en milieu hospitalier les personnes qui souffraient de leur sommeil, j’ai analysé tous les tests du sommeil, vraiment, souvent lié à l’aspect pneumologique, évidemment, tout l’aspect physique du sommeil. Et puis, depuis un peu moins d’un an maintenant, je suis officiellement 100% à mon compte et je m’éclate en fait à communiquer, à sensibiliser, à diffuser le message qu’il est important de dormir, de bien dormir. C’est possible de bien dormir, même si le sommeil fait souffrir depuis longtemps.

C’est possible, il y a des techniques qui existent, c’est naturel, c’est physiologique de dormir. Et de cette manière-là, je suis fascinée par le pouvoir des consultations en ligne pour pouvoir aider les personnes où qu’elles se trouvent, que ce soit en Corse, parce que ma toute première patiente était Corse.

Anne-Laure Oh, incroyable ! Eh oui !

Clemence Oui, donc c’est une symbolique encore. Les francophones qui vivent au Brésil, aux États-Unis, au Canada ou n’importe où dans le monde, c’est possible de bien dormir parce que je pense qu’on n’est malheureusement pas assez à diffuser ce message-là, à avoir les connaissances et les compétences pour accompagner les personnes qui en souffrent et donc voilà. D’où ma banane, d’où mon sourire quand j’en parle et d’où encore ma gratitude en tout cas envers toi de m’avoir invitée pour justement parler de ce sujet fondamental.

Anne-Laure Je suis ravie clairement et surtout surtout que tu es tellement passionné et habité par ce que tu fais moi je suis tout comme toi et c’est tellement agréable de parler d’un sujet comme ça avec quelqu’un qui est passionné et donc merci pour ta présentation et ta présence encore une fois moi je suis comme je disais dans l’introduction une grande dormeuse il arrive enfin grande dormeuse. Je ne sais pas en fait. Je ne sais pas. Parce que finalement, de ce qu’on a pu échanger, on est tous différents. Mais je sais que de manière globale, depuis quand même toujours.

En général, 8, allez, entre 7 et 9 heures de sommeil, je me rappelle même quand j’étais étudiante, j’avais mes copines qui regardaient des séries jusqu’à 2 heures du mat, elles rentraient à l’école le matin, on était à 8h30 en cours, elles étaient fracassées et tout, moi j’étais là.

Moi je me suis endormie à 22 heures et on me disait comment ça t’arrives à 22 heures à dormir à 22 heures mais comment ça se fait et tout et en fait encore maintenant huit ans après je dors toujours autant à part que certains soirs si J’ai une petite addiction sur une série qui arrive de temps très très rarement ou une conversation avec une amie ou autre. Mais globalement, si j’étais un peu coupée des écrans, je sais très bien qu’à 22 heures je m’endors et que je me lève à 7 heures quoi. Donc c’est quand même, j’ai l’impression de faire un marathon du sommeil toutes les nuits. Et il y a plein de personnes qui me disent, ah mais moi si je dors autant que toi, je suis plus fatiguée que si je dors moins.

Moi, j’arrive pas à dormir tôt le soir parce que comme je rentre tard du travail, j’ai envie de profiter de chez moi. Il y a plein de questions qui sont dans mon entourage autour du sommeil, que ce soit autant dans ma vie personnelle avec des personnes qui ne sont pas entrepreneurs que autant dans ma vie professionnelle avec mon entourage pro. Il y a beaucoup de culpabilité autour de ça, etc. On en reviendra.

Mais du coup, il y a une question que j’ai envie de te poser et je sais que c’est un peu genre une question ultra large et tu peux me répondre comme tu veux et tu peux me dire ce que tu veux.

Mais qu’est-ce qu’un bon sommeil pour entreprendre !

Clemence C’est une bonne question et j’ai déjà envie de rebondir sur ce que tu dis. Par rapport à comment tu décris ton sommeil, clairement, enfin, moi, ce qui me saute aux yeux, c’est la connaissance que tu as de toi-même. Et je pense que c’est déjà une clé importante de la réponse que je vais donner. C’est-à-dire qu’il n’y a pas un bon sommeil universel

Il n’y a pas effectivement une obligation de se coucher à 22 heures et de se lever à 7 pour tout le monde. Par contre, toi, ça te convient bien. Toi, tu sais que tu dors bien, que ta qualité de sommeil est bonne et c’est tout à fait OK. Donc, j’ai envie de dire que ma réponse, elle va être un bon sommeil. C’est un sommeil qui te permet de vivre tes journées, en fait.

C’est à dire qu’en fait on dort pour récupérer, on dort pour régénérer ses cellules, on dort pour booster son immunité. Mais tout ça pourquoi ? Pour vivre ses journées, d’accord ? Donc en fait à partir du moment, enfin je le formule un petit peu à l’envers, à partir du moment où tu es éclaté,

La journée entière où tu subis, où dès le matin tu te demandes, Punez, à quel moment est-ce que je vais pouvoir faire une sieste ? Vivement ce soir que j’aille dormir ? Comment est-ce que je vais faire pour tenir la journée ? Comment faire pour que mes collègues ne se rendent pas compte que je suis fracassée et que je suis au bout de ma life ? Là, c’est qu’il y a un problème.

Par contre, si tes journées sont pleines d’énergie, te permettent de mener à bien tes projets sans te charger trop la barque non plus, on est bien d’accord, que oui, tu peux avoir un petit coup de pompe à certains moments et c’est tout à fait normal, mais tant que tu n’es pas vraiment au bout de ta vie à te mettre en danger, même à t’endormir au volant ou quelque chose comme ça,

Mais ça, en fait, c’est tout à fait OK. Et c’est en ça que souvent, je me permets un petit peu le comparatif, parce qu’on parle beaucoup, beaucoup de dev perso, développement personnel, être moins stressée, etc. Mais en fait, le sommeil, les gars, c’est du développement personnel. C’est de la connaissance de soi, en fait. Mieux se connaître, c’est aussi mieux dormir. Et mieux dormir, c’est mieux se connaître aussi. Ça va dans les deux sens.

Et c’est dingue parce que je pense que tu as commencé en tout cas à parler de ton sommeil d’une manière qui va parler aux gens de dire mais en fait je ne sais pas si je suis une grande dormeuse, je ne sais pas si je suis une petite dormeuse parce qu’en fait soit je dors bien et je me pose pas de question ou soit dans plein de cas c’est en fait je dors tellement mal que je n’arrive même plus à comprendre comment je fonctionne.

Anne-Laure C’est vrai.

Clemence Et en fait, la grille de lecture, elle est complètement biaisée. Je comprends plus, je comprends plus mon rythme, je comprends plus mon fonctionnement, je comprends plus mon énergie. Parfois, c’est fluctuant d’un jour à l’autre ou parfois, en fait, c’est tout le temps mauvais. Et en fait, j’en viens à ne plus comprendre comment je fonctionne. Donc voilà, un bon sommeil, ça rejoint vraiment à mon idéologie de vie.

C’est profiter de sa vie, en fait. Un bon sommeil, c’est un sommeil qui permet de profiter de sa vie. C’est pas pour ça qu’on bondit du lit dès que le réveil sonne et qu’on est au taquet dans la minute. Non, bien sûr qu’il y a des personnes qui vont démarrer un petit peu plus lentement que d’autres. Il y a des personnes qui vont se lever plus tard que d’autres. Et c’est OK, parce qu’il y a des personnes qui vont aller dormir plus tard que d’autres. Mais c’est OK. Et à partir du moment où on se connaît individuellement, où on connaît son fonctionnement, on connaît son rythme et on connaît ses besoins, et que la vie en est positive et remplie et énergique, c’est tout à fait ok, c’est ça un bon sommeil.

Anne-Laure Et du coup, ne pas se comparer aussi. Ça, c’est un sujet que j’utilise, que je traite souvent dans l’entrepreneuriat, dans la créa, etc. Et je pense que dans le sommeil, c’est pareil. C’est se connaître, savoir se gérer pour ne pas avoir besoin de courage surhumain pour affronter nos journées. Et être suffisamment confiant en ça pour ne pas chercher chez l’autre quelque chose qu’on n’a pas un rythme qui ne nous conviendrait pas, etc. On a chacun notre rythme, on est tous différents.

Clemence Tout à fait, parce qu’en fait la connaissance de soi c’est connaître ces moments de force, enfin en tout cas quand je parle vraiment du sommeil, c’est connaître les moments où je pète le feu mais connaître aussi mes moments où je suis plus dans le creux et que c’est ok. Mais du coup si je me compare à ma collègue, mon collègue ou n’importe qui d’autre qui lui est dans le feu quand moi je suis dans le creux.

Oui, mais peut-être que c’était inversé à un autre moment dans la journée. J’avais une patiente comme ça, elle me disait, oui, mais je ne comprends pas. On a généralement des réunions au travail l’après-midi, mais moi, après les réunions, je suis au bout du rouleau. Mais il est, je ne sais pas, 16, 17 heures.

Et quand je vois mes autres collègues qui peuvent retourner travailler, alors que moi je suis au bout du scotch, je dis oui mais toi le matin t’étais en feu, t’étais à fond, t’étais à 100% de tes capacités, de tes performances, alors qu’est-ce que ça tombe ? Eux, à 10 heures du matin, c’était déjà leur cinquième café.

Et donc leur énergie, elle a commencé à démarrer vers 14-15 heures. Donc oui, après la fin de la réunion, eux, ils sont au taquet. Ils vont pouvoir prolonger, sauf que toi, ta zone de génie, elle était avant. Donc oui, c’est vrai que la comparaison, on a toujours tendance à se comparer à nos manquements, aux performances des autres.

Mais on oublie que si on a des manquements ou des baisses d’énergie ou des faiblesses à certains moments, c’est parce qu’on a aussi des forces à d’autres moments ou dans d’autres domaines. Et ça, c’est important de le savoir. On n’est pas que nos faiblesses, on n’est pas que nos moments de creux, on est aussi nos moments d’énergie, nos moments de génie. Et c’est tout à fait OK que ce ne soient pas les mêmes au même moment que quelqu’un d’autre.

Anne-Laure Et ça renvoie du coup à ce que je voulais évoquer aussi, c’est ce sentiment de culpabilité, de pas être dans la norme ou de pas… Parce que typiquement quand on grandit, on est tous un peu dans le même moule à devoir se lever tôt pour aller à l’école, à rentrer dans l’après-midi, à devoir se coucher tôt, etc.

Et je pense que ça reste ancré ce rythme de devoir, bah déjà, suivre les repas à telle heure, suivre le lever à telle heure, suivre ceci à telle heure, et on nous met dans un moule qui fait qu’on a l’impression que c’est la norme, et que c’est comme ça qu’on doit être, et qu’à partir du moment où on fait différemment, on va culpabiliser. Moi je sais que quand j’étais en agence de com’, je ne sais pas, je devais me réveiller, pareil, vers 6h30, 7h, et j’ai gardé ce rythme.

J’ai gardé ce rythme depuis que je suis à 100% chez moi là depuis 3-4 ans et parfois je me dis bah oui parce que clairement je me vois pas commencer ma journée après 9 heures quoi et après je me dis mais parce qu’il y a des jours où alors moi je suis quand même plus du matin mais il y a des jours où je me dis je resterais bien un peu plus dans mon lit quand même parce que hier j’ai une grosse journée et tout ou je prendrais peut-être plus de temps sur mon petit-déj pour me réveiller un peu plus en douceur et tout et commencer à 9h30-10h

Mais je culpabilise de dingues alors que peut-être que j’en avais besoin de ce sommeil en plus à ce moment-là. Et je pense que c’est vraiment une difficulté commune de société de sortir du cadre des horaires qu’on nous impose dans le salariat et qu’on nous impose depuis qu’on est petit en fait.

Clemence Clairement, clairement. Et d’ailleurs, c’est vrai que moi, les entrepreneurs que j’accompagne, je leur dis, je dis, mais moi, je suis ravie que tu sois entrepreneur, mais on va adapter tout ton rythme, enfin tout ton rythme de travail à ton rythme physiologique. Et on s’en fout royal de est-ce que tu commences ta journée à 10 heures ou est-ce que tu commences à 7? Mais malgré tout, je suis entièrement d’accord avec toi, ça reste ancré.

Et c’est très comique, en fait, de discuter, d’écouter des personnes qui ont des fonctionnements totalement différents. Tu vois, toi, tu le dis très bien. Tu dis, je suis quand même plus tôt du matin. Discute avec quelqu’un qui est clairement du soir. Il va te dire tout l’inverse. Là actuellement, j’accompagne un entrepreneur. Qui est du soir, il me dit, mais en fait, les gens, ils comprennent pas pourquoi est-ce que je fixe jamais de rendez-vous le matin. Il dit, mais ça la fout mal, quoi. Il dit, c’est vrai que je devrais quand même pouvoir fixer des rendez-vous le matin. Je devrais quand même pouvoir être… J’ai dit, mais tu devrais, pourquoi ? J’y fondamentalement… Enfin, toi, quelle est la plus-value ? Quel est le gain que tu aurais à te forcer à te fixer des rendez-vous le matin ? Tu as le luxe de pouvoir t’organiser comme tu le souhaites. Jime, est-ce que quelqu’un te reproche d’être en forme à 22h ? De pouvoir bosser à 22h, 22h30. Jime, et à l’inverse, quelqu’un du matin va peut-être parfois se culpabiliser de ne pas être en forme quand elle va souper… Oui, pardon, désolée. Dîner, parce que nous, en Belgique, on dit « souper » le soir. Dîner avec des amis le soir.

Et j’ai parfois des personnes qui disent que c’est difficile quand ça dure tard le soir ou quoi. Moi, je deviens somnolente, je commence limite à piquer du nez et tout. Mon patient là, il n’a pas ce problème là. Et tout à fait. Et en fait, c’est très compliqué parce que…

La culpabilité, généralement, ça renvoie à des discours, soit d’éducation, en tout cas des discours sociaux, de « il faut absolument aller dormir tôt », « il faut absolument avoir huit heures de sommeil », « il faut absolument se lever tôt ». Mais en fait, si on écoute tous ces « il faut »

Ben, c’est à devenir taré, hein ! Parce que techniquement, si je reprenais un petit peu tous les il faut, il faudrait se lever tôt. Il faudrait arriver tôt au travail et être performant pendant toute la durée de travail. Et je pense particulièrement aux salariés qui se disent, mon employeur risque de devoir, enfin voilà, je vais devoir rendre des comptes limite à mon employeur ou à mes clients pour les freelance, etc. Je dois être au taquet.

100% de mon temps de travail. Bon, déjà, voilà. Pour peu que tu travailles 8 ou 10 heures par jour, c’est quand même chaud patate de rester ou taquer le même niveau de concentration, de créativité, de performance tout du long. Je dois manger sainement, je dois faire une micro-sieste pour régénérer mon cerveau, je dois avoir du temps pour moi, je dois aller au sport, je dois manger bio, je dois m’occuper de mes enfants.

Je dois les coucher pas trop tard, je dois être maître de mes émotions, je dois avoir une vie de couple pour ne pas divorcer, je dois avoir une activité sexuelle, je dois aller dormir avant 22 heures et je dois avoir mes amis. Alors franchement à un moment donné, si on met tout à bout, c’est pas possible.

Anne-Laure Oui, c’est clair.

Se connaitre pour avoir un bon sommeil pour entreprendre

Clemence Ça n’est pas possible, mais on l’a tous et toutes pour diverses choses, divers aspects de nos vies. Je me mets clairement dans le même panier que tout le monde, mais à un moment donné, c’est où est-ce que je mets les priorités ? Qu’est-ce qui est important pour moi ?

Quels sont les non négociables, voilà, ça c’est important. Souvent on dit, quand on passe dans l’accompagnement par une restructuration du sommeil pour recaler un petit peu l’horloge biologique quand il y a vraiment des troubles du sommeil, Elle me dit, oui, mais alors, du coup, je ne pourrai pas aller manger au resto ou samedi, j’ai un concert, ça veut dire que je ne vais pas pouvoir y aller. Je dis, si, si, vas-y, mais profite de ta vie, il n’y a pas de problème avec ça. Après, on en tient compte, quoi. Ouais, non.

Anne-Laure ça c’est un truc de ouf c’est que quand on veut mettre un truc en place, on pense qu’il faut le mettre en place tout le temps. C’est comme les régimes alimentaires ou autres, on se dit, en fait, on se restreint nous-mêmes avec des barrières en mode, ah, mais du coup, il faut que je fasse ça, donc il faut que je fasse ça tous les jours. Mais non, il y a des jours où… Et moi, je le vois où oui, j’aime bien plutôt commencer tôt et le soir dormir tôt. Mais parfois, j’ai un… Moi, c’est en début d’après, enfin l’après-midi, je suis beaucoup moins efficace que le matin et je vois que je suis efficace le soir tard aussi. Et du coup, parfois, je vais commencer à refaire un truc pro après avoir coupé, après être allée au sport et tout, mais genre vers 20 heures, 21 heures. Et je peux être ultra efficace et faire du batching de contenu ou refaire mon site complet ou prendre une offre, tu vois, jusqu’à une heure du mat. Et je me dis, waouh, c’était ultra dingue.

Mais par contre le lendemain, comme j’ai mes normes, bah je vais me lever à la même heure et c’est en fait comme ça que je me fatigue parce que c’est en fait on veut tellement être dans une régularité de dingue qu’on s’adapte pas aussi parfois à des moments où il se passe des choses pas comme d’habitude et que du coup il faut s’adapter et c’est un peu flou à ce que je viens de raconter je m’en compte mais

Clemence Non, non, non, mais pour le coup, j’ai quand même envie de rebondir parce que ce que tu dis là, c’est super intéressant, parce qu’en fait, ce que tu dis là, t’es clairement pas la majorité de la population. La majorité de la population va se dire, j’ai bossé jusqu’à une heure du matin, du coup, j’ai prolongé jusqu’à neuf. Et que, en tout cas, quand on veut garder une qualité de sommeil assez importante, moi, je conseille de faire ce que tu fais. Donc bravo. Parce que… Ouais.

Anne-Laure Ah ouais ? De ce niveau à la même heure ? Ah, bien !

Clemence Ouais, mais en fait, je dirais même de manière plus large que ça, c’est de toujours penser à la nuit suivante. Donc en fait, là, ta nuit passée, elle a été courte, elle est foutue, mais ça tombe bien, elle est passée. Elle est passée, trop tard, voilà, c’est comme ça. Par contre, en te levant à la même heure, enfin voilà, assez tôt quand même, tu mets toutes les choses en place pour que ta nuit suivante se passe bien, en fait. Parce que qu’est-ce qui va se passer, c’est que le soir à 22 heures, tu vas être vraiment crevé. C’est ce qu’on appelle une pression de sommeil très élevée. Et c’est physiologique, tu vas mieux dormir, c’est clair. Tu vas faire plus de sommeil en profond, tu auras une meilleure qualité de sommeil. Et donc, si tu as tendance à te réveiller, tu ne te réveilleras pas ou moins, en tout cas. Donc voilà, en tout cas, petite parenthèse.

Anne-Laure Vaut mieux ne pas tout décaler et rester sur un rythme normal. Parce que si en gros on se dit, je me suis couchée plus tard, je vais me lever beaucoup plus tard, la nuit d’après on est encore décalé et c’est là qu’on va accumuler du coup un gros décalage qui ne convient plus.

Clemence Oui. Voilà. Voilà. C’est ça. Tu vois, à toi, j’aurais un discours hyper souple, parce que tu n’as pas de troubles du sommeil. Mais à partir du moment où tu sens que tu entres dans un engrenage qui te décale, qui te détructure ton rythme, alors oui, je te dirais, temporairement, restructure un petit peu les choses et tu vas avoir une meilleure qualité de sommeil, ce qui va te faire dormir de manière plus continue.

Mais voilà, j’ai mon discours spécial troublé du sommeil, et puis j’ai mon discours plus flex, quoi.

Anne-Laure

Et du coup, comment dire ? Trouble du sommeil et insomnie, je sais qu’on en… on voit parfois, enfin on entend parfois des insomnie, enfin des personnes qui sont vraiment sujets aux insomnie, d’autres parfois qui disent bah juste dorment mal et ça paraît un peu flou tout ça. Est-ce que l’insomnie et le trouble du sommeil c’est des choses complètement différentes ou est-ce que c’est la même chose ?

INSOMNIE ET TROUBLE DU SOMMEIL ? Quelles sont les différences

Clemence Et bien, c’est une très bonne question. Alors, je dirais que l’insomnie fait partie des troubles du sommeil. L’insomnie est un mot qui fait peur. J’en ai totalement conscience. C’est un mot qu’on se dit, non, non, non, mais moi, je ne suis pas insomniac, mais je me réveille trois fois par nuit.

Mais je veux dire, dans les troubles du sommeil, ça englobe pas mal de choses. Ça englobe aussi, par exemple, les cauchemars, les cauchemars récurrents. Ça englobe aussi tous les problèmes physiques, physiologiques du sommeil, comme par exemple les apnées du sommeil, les syndromes d’urgence en repos, les mouvements périodiques des membres inférieurs, etc. Ça, ça fait partie des troubles du sommeil. C’est tout ce qui destructure la qualité du sommeil et ce qui provoque éventuellement des micro-réveils. Voilà. Mais l’insomnie fait partie, évidemment, des troubles du sommeil.

Et j’aime bien ta question parce que c’est vrai que moi au début je communiquais beaucoup sur je suis spécialiste de l’insomnie et les gens me disaient ah non tu me fais trop peur moi je suis pas insomniac parce que je dors oui très bien et tu dors oui mais je dors et je me réveille ou soit je mets une heure à m’endormir ou soit je me réveille trois fois dont une fois pendant une heure et demie et puis … Mais c’est pas une insomnie parce que je dors ! Voilà, en fait on confond souvent insomnie nuit blanche. Alors non, si on enchaîne les nuits blanches, on meurt à un moment donné. Mais voilà, on commence vraiment à avoir des gros problèmes.

Mais insomnie, en fait, si tu veux, dans le diagnostic médical de l’insomnie, dans le monde médical, les critères, c’est soit des difficultés d’endormissement. Donc là, on parle de au moins 30 minutes de délai d’endormissement. Donc je tiens à signaler que plus de 30 minutes, c’est déjà problématique. Ça ne veut pas dire qu’on doit s’endormir dans la seconde comme certaines personnes, mais voilà, mais attendre dans son lit une heure avant de s’endormir, c’est déjà problématique.

Soit donc des réveils nocturnes, ça peut être des réveils nocturnes qui sont brefs mais qui sont peut-être réguliers. Si je me réveille 6-7 fois pendant la nuit et que je vais juste aux toilettes et puis que je me recouche ou bien que je regarde l’heure et puis je me rendors. Ou alors ça peut même être un réveil nocturne par exemple mais qui dure une demi-heure, une heure, une heure et demie, deux heures, quatre heures.

Et avec des retentissements d’iurnes. Donc c’est vraiment de la fatigue, des trous de la concentration, de l’irritabilité, des troubles de l’humeur, de la vigilance diminuée, etc. Donc oui, ça englobe beaucoup de choses.

Anne-Laure Comme quoi, Ouais c’est clair, mais je pense qu’on a tellement pas envie de… enfin on a aussi beaucoup de fierté, donc c’est des mots qui peuvent faire peur et qui sont un peu tabou en fait finalement et du coup on sous-estime des petits… parce que ça nous paraît des petits problèmes.

Clemence Et oui, c’est fou. Ça, c’est vraiment quelque chose qui m’étonne toujours. C’est à quel point le sommeil peut faire souffrir et à quel point c’est la dernière chose à laquelle on a envie de s’attaquer. On préfère 100 fois faire du dev perso, lire des bouquins, même gérer son stress, faire de la cohérence cardiaque, etc. Mais si on ne dort pas bien chroniquement toutes les nuits, faites de la cohérence cardiaque tant que vous voulez.

Vous serez au bout du rôle quoi, ça c’est sûr. Et en fait quand je l’explique comme ça en disant mais je comprends que tu sois stressé parce qu’en fait si tu ne dors pas bien toutes les nuits c’est logique que tu sois stressé, c’est logique que tu sois déprimé, c’est logique que tu gueules sur tes enfants, enfin parce qu’en fait t’es crevé quoi. Donc c’est le socle, ce sont les fondations de ta maison. Le sommeil c’est vraiment les fondations de ta maison.

Et d’autant plus que le sommeil peut devenir une préoccupation en tant que tel. Donc non seulement on est stressé pour tout le reste, mais en plus de ça, dès que l’heure avance et là, on est début d’après-midi, puis il va arriver 18h, 20h, 21h, 22h, et l’angoisse va commencer à monter chez certaines personnes. Donc ça, il faut en tenir compte. Donc c’est important.

Anne-Laure Et du coup, je vais sur une autre question mais je pense qu’elle est très liée. Est-ce qu’il y a un quota d’heure déclaré comme étant le meilleur quota d’heure ? Parce que moi je sais que comme je disais en intro, je vais dormir 8 heures en général pour être bien.

J’ai des personnes qui me disent mais si je dors autant que toi, je suis fracassée. Moi, cinq heures c’est bien, si je dors plus de cinq heures, c’est compliqué. Et parfois ça m’arrive même de dormir dix heures, même, ouais, ça m’arrive. Et les gens me disent mais… Mais comment tu fais pour être en forme ? Et moi dans ma tête c’est, mais c’est l’inverse ! Comment toi tu fais pour être en forme avec 5 heures de sommeil ? Et du coup je me demandais, est-ce qu’il y a un quota légal ?

Quel est la norme d’heure pour un bon sommeil

Clemence C’est un peu comme… Je vais te donner un petit peu la même réponse que c’est coin en bon sommeil. Alors oui, dans la population générale, on sait que la majorité de la population dorme, ont besoin, ont besoin, en moyenne de 7h30. C’est pas pour ça que ces personnes-là dorment 7h30. Parfois, il y a des personnes qui ont besoin de 7h30 et qui restent 9h dans leur lit.

Ces personnes-là, elles vont être fracassées. Pourquoi ? Parce qu’elles n’ont besoin physiologiquement que de 7h30. Donc en fait, si tu dors plus longtemps, mais la qualité de ton sommeil va être plus pauvre. Ou alors, soit tu vas dormir et la qualité de ton sommeil sera pauvre, ou alors tu vas te tourner les pouces pendant une heure et demie dans ton lit. Avec un petit peu de chance, c’est à l’endormissement ou au réveil, mais avec pas de chance, ça sera en plein milieu de la nuit. Et deux blocs de 4h30, si tu dors 4h30 et puis tu te tournes les pouces pendant une heure et demie et puis dormir 4h30, ce sera moins réparateur que 9 heures d’affilée.

Ou que 7h30 d’affilée, tu vois ? Mais à l’inverse aussi, quelqu’un qui a besoin de 7h30 physiologiquement et qui n’endort que 6, il se met chroniquement en privation de sommeil de 1h30 par jour, tu vois ? Et lui, vraiment, mais là, il peut… La personne, elle peut être évidemment hyper irritable, mais on sait même que ça… Voilà, on peut tomber en dépression, on peut avoir des idées suicidaires présente, quand on est vraiment chroniquement en privation de sommeil, c’est énorme en quoi les conséquences. Après, on parle de la majorité de la population, mais il y a des personnes qui n’ont besoin que de 6 heures, tout comme il y a des personnes qui ont besoin de 8h30, 9h, 9h30 de sommeil.

C’est vraiment dans la proportion de la population, c’est une groupe de gosses. Il y a un petit pourcentage qui a besoin de 6 heures, il y a un petit pourcentage qui a besoin de 9 heures, 9h30 et la population se répartit comme ça. En dessous de 6 heures, c’est quand même rare et puis on sait qu’en dessous de 5 heures de sommeil par nuit, il y a des conséquences sur la santé d’un point de vue cardiovasculaire.

Et au-delà de 10 heures, on bascule dans une autre pathologie qui s’appelle l’hypersomnie. Alors, je parle de 10 heures tous les jours, tu vois ? C’est pas une nuit de récupération. Si toi, ta moyenne, c’est environ 9 heures, mais si, je sais pas moi, tu fais la fiesta, t’endors que 7 le vendredi soir, peut-être que le samedi soir, dans la nuit de samedi à dimanche, tu vas endormir 10. Tu vois ? Parce que tu vas un peu compenser ta nuit printée. Voilà, c’est ça.

Anne-Laure Oui. Oui. Oui. Rattraper, oui. C’est beau.

Clemence Mais les personnes qui ont besoin chroniquement, c’est très rare. Franchement, c’est quand même une pathologie super rare, parce que généralement, elles ont besoin de 10 heures, 10 heures et 31 heures de sommeil par nuit, mais elles font des tests à la fin de la journée.

Anne-Laure Ah oui, parce que si tu as un besoin avec ces quotidiens, c’est vrai que c’est énorme. D’accord.

Clemence Voilà, c’est vraiment invalidant comme maladie. Voilà, c’est reconnu comme maladie. Mais la population générale tourne autour de 7h30, mais d’où l’importance de se connaître. Parce que j’insiste que si toi t’as besoin de 9 heures et que tu n’endors que 7h30, tu es chroniquement en privation de sommeil de 1h30 par nuit. C’est énorme, énorme.

Anne-Laure Et du coup, est-ce qu’on cumule ? Parce que parfois, dans les discussions, tu vois, une période intense du boulot, on dit, oh, si je devais calculer, j’aurais mille heures de sommeil à rattraper. Tu sais, ces expressions de, oh là là, non mais c’est pas parce que de cette façon, je vais dormir tôt que je vais y arriver parce que j’ai mille heures à rattraper. Mais est-ce que c’est possible de rattraper ?

Clemence Oui ! Oui, oui, oui. Oui. Oui, c’est bon. Non mais c’est une super bonne question, je t’avoue qu’on ne me l’a jamais posé sur un podcast ni rien donc c’est vraiment super intéressant parce que c’est vrai que effectivement ça reste une idée reçue. Non, on ne dort pas, on ne rattrape pas tout le quota d’heure que l’on a perdu par le passé. On peut récupérer sur deux, trois jours mais généralement quand on…

Je me mets à la place de la personne qui dit ça. C’est une personne qui est fatiguée au long cours. Et donc là, c’est un petit peu plus réfactoriel que ça parce que la fatigue, ça peut être dû à plein de choses. Mais non, non, non, c’est pas parce que j’ai pas dormi pendant trois jours que je vais dormir trois jours d’affilée. C’est pas possible de toute façon.

Anne-Laure Ça va que du coup on n’a pas une jauge, une petite case avec toutes les heures accumulées perdues, qu’on a besoin de rattraper, ça se régule quand même. Et du coup tu parlais de bien se connaître et quand on a préparé cet épisode tu m’as parlé des chronotypes.

Clemence Non, c’est pas possible.

Anne-Laure Et je trouve ça génial parce que c’est vrai qu’on parle beaucoup de chronotypes dans le business, dans nos façons d’entreprendre, de nos façons de s’organiser et tout. Et du coup, quand tu as parlé de ça, je me suis dit, dans le sommeil, il y a aussi ce genre de choses qu’on peut savoir sur nous-mêmes qui peut nous déculpabiliser justement d’avoir des rythmes différents de la société ou des personnes qui nous entourent. Qu’est-ce que tu peux nous dire pour justement se connaître et connaître un peu son chronotype ?

Qu’est-ce qu’est un chronotype du sommeil ? Comment tu expliques ?

Clemence Ouais, alors le chronotype, si tu veux, c’est ton horloge biologique à toi. Elle est individuelle et elle est génétique. C’est-à-dire que tu peux lutter, pestéraler tant que tu veux contre ton chronotype. Il est là !

Il est là, il fait partie de toi. Et si tu ne le connais pas, si tu ne le comprends pas, si tu ne le respectes pas, ça aura des conséquences, d’accord ? Donc, on parlait tout à l’heure des sujets du matin, des sujets du soir. Mais si toi, par exemple, qui es plutôt du matin, si on te contraignait à travailler de nuit, tu subirais ta vie, quoi. Moi, je suis comme toi, je suis du matin. Donc voilà, ce serait une torture. Moi, je sais que… Je suis capable de travailler le soir si vraiment on met une ring light devant les yeux et si on ne me demande pas trop de jus de cerveau. Par contre, je suis vachement plus performante le matin. À l’inverse, ma soeur qui est un chronotype du soir, elle est sage-femme, ça lui convient super bien parce qu’elle adore faire des tars, elle adore travailler la nuit. Mais par contre, quand elle doit faire des matins, elle galère.

Alors que moi pas du tout. Donc voilà, c’est vraiment de la connaissance de soi et par rapport à son sommeil aussi, c’est super important. Parce qu’en fait, si tu vas aller rechercher, comme on le disait tout à l’heure, une norme sociale de dire, ah les heures avant minuit comptent double, donc il faut absolument que j’aille dormir à 22 heures, ce qui est faux, archi faux.

Les heures avant minuit ne comptent pas double. Donc, mais si un sujet du soir se dit, on m’a toujours dit qu’il fallait que j’aille dormir tôt, un sujet du soir va aller dormir, je sais pas moi, à 22 heures, il va pas savoir s’endormir, c’est pas possible. C’est génétique, c’est physiologique. Il y a une hormone qui s’appelle la mélatonine, qui est l’hormone de la nuit, qui se secrète quand l’obscurité arrive et elle se secrète plus tôt chez les sujets du matin que chez les sujets du soir. D’accord ?

Donc voilà, donc si on veut aller dans le détail dans les chronotypes, il y en a quatre. Il y a le chronotype du matin que l’on appelle le chronotype Lyon. Donc c’est vraiment les lefto et les kushto. Donc c’est vraiment des personnes qui sont hyper performantes le matin mais qui se réveillent presque au même. Allez, t’as peut-être besoin d’un réveil, mais en tout cas tu peux vite t’activer aux intours de 6h, 6h30.

Le chronotype ours, c’est un peu l’ours qui peut chasser à tout moment de la journée en fonction de quand son énergie décide de s’activer. Tant qu’il y a de la lumière.

Donc le chronotype ours, il est très sensible à la lumière. Donc c’est aussi un chronotype, il faut le savoir, qui va être vachement plus perturbé en hiver. Au niveau de son humeur, au niveau de son énergie, au niveau de ses grignotages, ça va être beaucoup plus intense en hiver. Moi, je suis un chronotype ours tendance lion. Je le sais, je le sais. D’ailleurs, je pars toujours en vacances en hiver. J’ai besoin de soleil.

C’est fondamental. Et puis ensuite, les chronotypes ours, on est plutôt performant en termes d’énergie. C’est un peu le rythme du salarié, si tu veux. Donc on peut être performant de 9 à 17, plus ou moins. D’accord ? Ça ne veut pas dire qu’on est performant de 9 heures à 17 heures. C’est qu’on peut être performant dans la tranche horaire 9-17. D’accord ? Et puis on a le chronotype loup. Donc ça, c’est le chronotype du soir.

Donc ce sont les couches tard et les lèvres tard. Ce sont des personnes qui, il ne faut rien, comme je le disais tout à l’heure avec mon patient, il ne faut rien leur demander avant 10 heures du mat’ quoi. Voilà, tu ne leur demandes pas de remplir leur déclaration d’impôt le matin, ce n’est pas possible. Par contre, ils commencent à s’activer à 15-16 heures pour être vraiment performants à 20 heures, 21 heures, 22 heures sans aucun problème. Voilà.

Et puis après, il y a un chronotype. Donc là, je vous parle du bouquin. Derrière, il faudrait que je retrouve le nom du gars qui a écrit le bouquin sur les chronotypes. Tu mettrais peut-être ça en description parce que je ne me souviens plus. C’est Brewer ou Brone. Enfin, ça commence par BR, mais voilà. C’est le gars qui a synthétisé, enfin qui a schématisé, en fait, les chronotypes en donnant des noms d’animaux. Ça permet de mieux comprendre. Mais voilà, il a défini aussi un chronotype qui s’appelle le chronotype dauphin.

Je trouve que ce n’est pas vraiment un chronotype. Les chronotypes dauphins sont les troubles du sommeil. Le chronotype dauphin, c’est la personne qui ne débranche jamais son cerveau, qui est toujours en alerte, qui est un peu hyper sensible, hyper actif et qui dort peu et que le dauphin, en fait, pour ceux qui savent, le dauphin ne dort jamais, l’entièreté du cerveau du dauphin ne dort pas en même temps. Donc c’est d’abord son hémisphère droit qui dort et puis son hémisphère gauche. Donc il n’a jamais l’entièreté de son cerveau qui se repose en même temps. Donc c’est un peu…

Je pense que les jeunes mamans qui nous écoutent voient très bien de quoi on parle, parce que c’est souvent un syndrome maternel bien connu, de l’hypervigilance en gros. Soit t’as un trouble anxieux, soit la maternité ou les troubles du sommeil en règle générale.

Anne-Laure Ok, c’est trop intéressant. Et du coup, j’ai plein de questions mais ça pourrait être duré des heures. C’est possible d’être du matin et du soir mais pas du milieu de la journée ? Oui.

Clemence Après, tu peux travailler le soir. Tu vois ce que tu me disais ? Effectivement, tu peux travailler le soir. Après, est-ce que c’est tous les jours comme ça ? Tu vois ? Ouais. Voilà.

Anne-Laure Oui, c’est ça. Peut-être pas sur le long terme, sur des périodes parce que c’est propice, mais pas de manière régulière toute une année, par exemple. Oui, c’est ça.

Clemence Et puis, ce que tu disais aussi, une question, c’est est-ce que tu fais le même type d’activité le matin ou le soir ? En tout cas, dans ce que tu racontes, tu as l’air d’être quand même plus avec une capacité de concentration, peut-être plus le matin et peut-être une capacité plus de créativité à d’autres moments, tu vois, des moments un petit peu plus light.

Moi là, tu vois par exemple, c’était ok pour moi de faire un call en début d’après-midi, ne me demande pas de me faire un truc vraiment de concentration début d’après-midi, par contre être dans l’échange, être dans le partage, être voilà, il n’y a pas de souci. La créativité, effectivement, ça sera peut-être un petit peu plus tard aussi.

Mais le matin, c’est vraiment concentré. Si je dois créer une formation, si je dois créer des choses, ce sera plutôt le matin, tu vois. Donc ça, c’est super riche, quoi. Et c’est pour ça que je disais, les entrepreneurs, on a quand même cette chance luxe de pouvoir adapter dans la majorité du temps, en tout cas. Enfin, voilà, ça dépend ce qu’on fait comme activité. Mais une fois qu’on a cette connaissance-là de soi-même et de son fonctionnement, c’est de pouvoir adapter ces activités. Clairement, clairement.

Anne-Laure nos journées, notre rythme, ouais. C’est clair. C’est clair. Trop bien. Est-ce que j’avais autre chose ? Oui, j’aurais 10 000 choses à te demander.

Ah oui, il y a une question que je t’ai pas demandé. Comment détecter les signaux d’un mauvais sommeil ? Parce que là, du coup, depuis tout à l’heure, on parle de ce qu’est un bon sommeil, de comment s’adapter, de comment se connaître et tout. Donc là, les personnes qui nous écoutent, elles doivent se dire peut-être qu’elles ont des doutes sur leur qualité de sommeil.

Et du coup, pour finir cet épisode, comment là les personnes qui du coup ont pris conscience des différents types de problèmes du sommeil, comment elles peuvent le détecter dans leur quotidien pour vraiment prendre conscience de l’impact que ça a sur leur quotidien et peut-être du coup mettre cette problématique au coeur de leur préoccupation cette année ?

Clemence Oui. Je pense que c’est de conscientiser, c’est de se poser deux minutes sur qu’est-ce que je me dis au quotidien. Est-ce que je subis mes journées ou est-ce que je suis pleinement épanouie ? Quelles sont en fait les petites phrases, les petits discours mentaux qu’on se répète régulièrement ? Moi, j’ai parfois des personnes qui me disent en fait, j’en ai marre de me dire que je suis fatiguée.

J’en ai marre de répondre aux gens quand ils me demandent comment jouer, de dire en fait je suis fatiguée. Est-ce que mon sommeil est une charge en fait ? Est-ce que mon énergie est une charge mentale ?

Est-ce que dès le matin, je planifie, j’anticipe mon énergie ou mon sommeil comme j’anticipe mes rendez-vous clients, tu vois ? De dire, ouais, mais là, à ce moment-là, comme je le disais tout à l’heure, est-ce qu’à un moment donné, je vais pas pouvoir m’éclipser pour une petite sieste ? Est-ce que je vais réussir simplement, parfois, à arriver au bout de ma journée ? En fait, là, warning, warning, alerte rouge, drape au rouge, tout ce que tu veux.

Ainsi que toutes les inquiétudes que peut susciter le sommeil. Si tu as un discours négatif par rapport à ton sommeil, enfin encore hier j’avoue je me suis mise dans mon lit,

Et je pensais à mes patients. Je t’inquiète. Mais c’est tellement le kiff, en fait, de se coucher et d’être sereine. Et pourtant, j’ai mis un petit peu de temps pour m’endormir. Mais en fait, je savais pourquoi. À partir du moment où tu sais pourquoi, ça veut dire que tu sais quoi faire. Et en fait, ça ne te tracasse pas.

Ça ne suscite pas de stress, ça ne suscite pas d’angoisse, d’incompréhension, et là tu kiffes, tu kiffes à y dormir. Donc voilà, c’est vrai qu’à partir du moment où c’est une source de souffrance, je pense que ça vaut vraiment la peine de se poser les questions, tant sur la journée que sur la nuit aussi.

Anne-Laure Et du coup, quand on a conscience qu’il faut prendre en main son sommeil, comment toi tu accompagnes ? Parce que là du coup, tu nous as bien montré que c’était ton kiff de dingue d’accompagner là-dedans. Je sais que tu as fait récemment un lancement d’un coaching de groupe, mais que tu proposes aussi au quotidien et de manière permanente un coaching individuel. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ?

Clemence Oui, bah voilà, donc du coup, pour retrouver le sommeil, son énergie et voilà, être sereine, serein par rapport à son sommeil et avoir, c’est important pour moi de le préciser, avoir toutes les clés en main pour gérer son sommeil au quotidien, toute sa vie. En gros, je propose un accompagnement de deux mois et demi, trois mois, donc en gros de six rendez-vous en vidéo.

Où en fait je guide les personnes à recaler son horloge, à améliorer la qualité du sommeil, à gérer le stress évidemment parce que le stress reste quand même imbriqué au sommeil.

Et de terminer l’accompagnement sur justement comprendre son énergie, respecter son énergie, retrouver son énergie, comprendre son rythme et voilà donc ça c’est l’accompagnement donc individuel avec des rendez-vous en visio en individuel. Il y a aussi tout un support vidéo qui est fourni durant l’accompagnement parce que voilà comme

Je le disais, j’insiste sur le fait que ce n’est pas juste des tips sur « tiens, tu as ça comme problème, donc fais ça », c’est « comprends, comprends ce que je te dis, parce que comprends les mécanismes, comprends comment ça fonctionne, parce que pour moi ça fait partie de l’éducation de base, comment fonctionne le sommeil ». Pour ne plus jamais souffrir de ton sommeil. Parce que c’est important pour moi que si dans 6 mois, dans 2 ans, dans 5 ans, tu changes de boulot, tu déménages, tu te sépares, tu as un enfant, tu as un événement de vie qui te chamboule ton quotidien, qui t’amène un petit peu de… de changement et de destructuration peut-être de ton sommeil, tu sauras quoi faire. Parce que malheureusement, ce qui me désole le plus, ce sont les personnes qui attendent, qui attendent, qui attendent, qui attendent parfois des années, enfin souvent même des années avant de prendre en charge leur sommeil. D’une part parce qu’elles ne savent pas qu’autre chose que les somnifères existe.

Et parfois par pudeur, par peur que ça ne fonctionne pas, par peur d’être un cas désespéré. C’est vraiment important que quand ton sommeil se destructure, que tu saches quoi faire. Moi, quand j’ai du mal à m’endormir ou quand je me réveille pendant la nuit, je ne panique pas, je sais ce qui se passe, je sais quoi faire et je sais que même si ça dure deux, trois jours, parce que je vis un moment difficile dans ma vie ou quoi que ce soit,

Ça ne durera pas trois ans. On vit tous des événements difficiles dans notre vie, des événements stressants, on ne les maîtrise pas, on ne les contrôle pas. Par contre, on peut contrôler l’impact que ça a dans notre vie. Oui, d’un point de vue émotionnel, bien sûr, mais aussi par rapport au sommeil. Et ça, c’est ma mission. C’est de faire en sorte que ton sommeil ne soit pas déstructuré, ne s’aggrave pas une fois que la période de stress est passée.

Anne-Laure Super, merci beaucoup. J’ai pensé à plusieurs personnes pendant cet épisode et j’ai hâte de le publier pour pouvoir le renvoyer et je suis sûre que cet épisode va parler à énormément de monde et je souhaite qu’il soit diffusé parce que c’est trop important pour être négligé et c’est ultra rassurant de savoir qu’il y a des personnes comme toi qui peuvent nous accompagner justement là-dedans et qu’il y a des solutions.

En fait, il y a beaucoup de personnes autour de moi qui pensent qu’ils sont comme ça et qui resteront comme ça. Et je connais qu’ils sont comme ça depuis des années. Genre ma maman, que j’ai connue du coup, que j’entends dire depuis 26 ans qu’elle dort pas.

Clemence Oui. C’est ça. Ah oui, oui. Ça, c’est la première croyance. Oui. Ah oui, oui. Profond médecin. Oui, mais clairement, clairement médecin. Oui.

J’ai beaucoup d’amour et beaucoup d’empathie et beaucoup de respect pour ces personnes-là, mais il faut vraiment changer votre croyance. Le sommeil, c’est fondamental, c’est physiologique, c’est naturel, c’est humain. Et si vous êtes humain, naturel, physiologique, c’est que c’est possible de dormir.

Anne-Laure Merci, on va conclure là-dessus, c’était génial. C’est possible de dormir. Voilà, pas de panique, on a des solutions. Clémence peut vous accompagner, tout va bien se passer. Ah, c’est sûr. Merci beaucoup. Pour te retrouver, on te retrouve sur Instagram avec ton compte, c’est bien dans mon plumard. Et on te retrouve également sur d’autres plateformes. Est-ce que tu veux nous partager quelque chose en particulier ?

Clemence Oui. Bien sûr et je pense que je suis assez sympa. Merci à toi. Oui. Oui.

Instagram, principalement. Je fais une apparition de temps en temps sur TikTok, mais c’est plutôt pour faire la sensibilisation. Mais si on veut échanger avec moi, c’est quand même plutôt sur Instagram ou par mail. Merci à toi. Merci. Merci beaucoup. Très chouette. Salut.

Anne-Laure Mille merci pour ta présence sur mon podcast et pour tous les conseils que tu as pu diffuser. Merci, à bientôt.

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