Le sujet de l’intuition est quelque chose qui me tient très à cœur et si vous me suivez, vous savez à quel point il fait partie de mon quotidien. D’où mon intitulé “graphiste intuitive”. L’intuition me porte aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Donc je vais me confier sur ma façon de l’écouter et de la développer.
Être à l’écoute (1’47)
Pour écouter son intuition, ce qui est indispensable pour moi est d’être à l’écoute permanante. Pour cela, il faut bien penser à mettre en place cet état d’esprit au quotidien. L’idée étant de laisser de la place à notre intuition en faisant taire notre mental et en se reconnectant davantage aux sensations et au premier message que l’on perçoit quelle que soit la situation. C’est-à-dire qu’on a toujours notre mental ou notre ego qui prend le dessus sur notre intuition, dû à notre société par exemple. Finalement, qu’on soit très intuitif.ve ou débutant dans l’écoute de notre intuition, ce phénomène reviendra toujours. Pour nous sauver, pour nous éviter d’avoir peur. Par exemple, des peurs financières ou la peur de faire de la peine à quelqu’un ou de ne pas rester dans un code particulier dans lequel on nous a habitué.es depuis l’enfance. Il est alors nécessaire d’entendre et de savoir laisser de l’espace pour cette première pensée lorsque ces situations arrivent. Certes, ce n’est pas toujours facile puisqu’on est vite rattrapé.es par le mental. Mais le but va vraiment être d’expérimenter cela sur des situations beaucoup plus légères pour la développer. Au fur et à mesure qu’on développe cette écoute et qu’on capte cette première sensation, l’idée serait d’essayer de l’écouter de plus en plus dans des situations davantage inconfortables.
Un exemple tout simple : quand on rencontre quelqu’un et qu’on commence à discuter ensemble, on peut avoir une première impression d’inconfort. On se dit qu’il y a quelque chose qui ne nous plait pas trop. Puis on a le mental ou l’égo qui nous dit de ne pas se baser simplement sur ça (bien que parfois ce soit très bien). Mais souvent avec du recul, on peut être amené.es à se dire qu’on aurait mieux fait d’écouter notre intuition. Je pense qu’on a tous déjà au moins une fois connu cette situation. Si aujourd’hui quelque chose comme ça t’arrive, le but va être de noter ce qui te dérange en rencontrant quelqu’un. Si tu ne te sens pas capable de stopper la conversation et de passer à autre chose (ce qui est mon cas), il faudrait être capable de noter les ressentis que tu as eus vis à vis de cette personne et garder ça dans un coin de sa tête. Par la suite, tu iras vérifier si tes premières impressions étaient bonnes. Donc tu auras été à l’écoute de cette intuition et ça va permettre de lui donner confiance.
Expérimenter (6’22)
Bien évidemment, pour être à l’écoute de toutes ces sensations corporelles ou des ressentis plutôt internes, tu devras expérimenter toujours plus. L’objectif va être de chercher à valider la confiance que tu as en ton intuition le temps que ça se mette en place et que ce soit des réflexes systématiques dans ce genre de situations.
Tout naturellement, on ne va pas commencer à faire des expériences qui peuvent avoir des conséquences importantes. Par exemple, on ne va pas démissionner un matin parce qu’on a eu l’intuition qu’il fallait le faire ! Par contre, peut-être qu’il faut démissionner mais il y a malgré tout une part de responsabilités à prendre en compte.
Donc on va rester sur des expériences moins risquées. Avec le recul, cela permettra de constater comment telle ou telle expérience s’est passée. Est-ce que l’intuition a été bonne ? Au contraire, est-ce que la situation n’était pas si dramatique ? A l’inverse, on peut tester une situation alors même qu’on ne la sentait pas bien parce qu’on en a envie. On va prendre le recul nécessaire sur ce genre de situation pour valider ou non ce qu’on ressentait.
Quelques exemples de situations qui me sont arrivées…
- Je suis graphiste intuitive et je crée des identités visuelles pour les entrepreneurs de bien-être. Je sors d’études où il fallait toujours justifier, expliquer tout ce qu’on dessinait et ce qu’on présentait aux clients. A côté, j’ai aussi cette intuition qui se développe de plus en plus. Aujourd’hui, elle est au centre de mes accompagnements et de ma créativité. Il y a 2 ans, j’ai eu des intuitions en dessinant. En pleine conversation avec mon client, j’avais des flashs d’illustrations, des dessins qui se présentaient à moi. Au départ, je ne faisais pas confiance en ces images qui me venaient. Donc je mettais de côté ces dessins là et je me dirigeais vers des choses plus représentatives du métier de mon client ou des symboles qu’il voulait représenter. Mais je ne m’autorisais pas à représenter ce que j’avais reçu de mon intuition. Puis, comme je représentais 3 principes créatifs, je me suis dit qu’il y aurait forcément un des 3 axes qui plaira à mon client. Il s’avère que ça a fait tilt dès la première fois. C’est-à-dire que j’ai envoyé 3 concepts à mon client sans le prévenir qu’il y en a un qui avait été très intuitif. Le retour a été très positif, on m’a contactée pour me dire que c’était ce concept qui l’avait vraiment marqué, que quelque chose de fort s’était créé. Même si ce n’était pas ce qui avait été imaginé à l’origine de la part du client, ce concept avait fait mouche. Cette première expérimentation et validation de mon intuition s’est passée ainsi. Ça m’a donc incitée à recommencer avec d’autres clients et parfois il se passe des merveilles. Il m’est déjà arrivé de faire un concept créatif en me disant “on verra bien” pour une cliente. Il se trouve que cette cliente avait vu ce symbole en méditation en écrit intuitif, sans m’en parler. Bien évidemment, ça a donc été validé. Depuis, ce genre d’expériences arrive de plus en plus souvent avec mes client.es. En allant vers mon intuition et mes ressentis, j’arrive à être de plus en plus à l’écoute. Je sais que ça me réussit donc ça me donne confiance et me motive davantage. C’est un cercle vertueux.
- Néanmoins, j’ai quand même parfois des contre-exemples qui se produisent notamment dans ma vie personnelle. Il m’est déjà arrivé de ressentir que ce n’était pas OK et que l’univers me mettait devant les yeux le fait qu’il ne fallait pas y aller. Mais j’y suis quand même allée. Aujourd’hui, je me retrouve dans des situations très inconfortables qui me valident le fait de l’écouter. Avec le recul, on se dit forcément que si on avait écouté notre intuition, on n’en serait pas là. Maintenant, quand j’ai des situations qui se présentent où j’ai une intuition qui me dit de ne pas le faire, je repense à mon contre-exemple, à cette situation où je ne l’ai pas écoutée. Je me dis que j’aurais dû l’écouter et ça me permet d’être en confiance.
Prendre le temps (14’30)
Le fait de garder une routine “métro boulot dodo” sans laisser de la place à cette intuition, ça risque d’être compliqué de la développer et d’écouter ce que notre corps nous dit. Donc si je devais donner un autre outil pour écouter son intuition serait de prendre le temps de ralentir et de créer des espaces pour laisser l’intuition venir. En écrivant ça, ça me fait sourire parce qu’il y a des moments où je ne prends pas du tout ce temps et où je me remets dans une routine intense. Je vais avoir du temps pour moi mais je vais quand même enchainer le sport, le boulot, l’entretien de la maison… Finalement, je mets de côté des moments qui sont très importants pour moi pour être à l’écoute de mon intuition. Malgré que ce ne soit pas facile à maintenir, l’intuition revient tout de suite quand on s’y tient.
Un exemple typique : cela faisait quelques semaines que je mettais de côté ma pratique du yoga et de la méditation en enchaînant mes journées. On m’a rappelé qu’il était important de pratiquer et je me suis retrouvée un soir sur mon tapis de yoga. (Le yin yoga est vraiment mon type de yoga chouchou). Puis, j’ai fait un peu de méditation et j’ai pris mon tambour pour me reconnecter à mon animal totem. Finalement ces 2 heures m’ont ouvert des portes au niveau de mon intuition, de ce que je ressentais, de ce que j’étais en train de vivre, de ce qui était OK ou non, de ce qu’il fallait laisser de côté… Le soir même, j’ai pu entendre mon intuition qui me disait qu’il fallait que je change certaines choses. Le lendemain, j’ai pris mon jeu d’oracle, j’ai tiré une carte et ça m’a validé l’intuition que j’avais la veille. Ça m’a donc redonné confiance et m’a permis de créer de l’espace pour écouter mon intuition pour mettre en lumière ce qui était juste pour moi et ce qui ne l’était pas. C’était magique. Quand on le fait au quotidien, cet espace est là au quotidien pour nous donner les messages, pour faire le point sur ce qu’on ressent.
D’ailleurs on n’est pas obligé de prendre 1 heure ou 2 par jour. Ça peut être simplement 15 minutes de respiration consciente où on est à l’écoute de notre souffle. Ça peut être aussi une marche ou même un footing. Je sais que quand je suis en footing, je peux être à l’écoute de mon intuition et aller au-delà en percevant certaines choses. Ce sont des espaces où on laisse de côté le mental, les tâches qu’on doit faire avant la fin de la journée ou avant la fin de la semaine. Et on crée cet espace pour nous et pour vivre nos intuitions.
En fait, toutes les activités d’écriture, de danse, de faire à manger développent la créativité mais laisse aussi de l’espace à son intuition, aux ressentis et au relâchement complet de tout le stress du quotidien qui fait qu’on va percevoir des choses plus en profondeur de notre âme.
Ecrire (19’40)
Et si je devais partager une dernière petite chose par rapport à l’intuition, je te parlerais d’une retraite que j’ai faite avec Claire Yumnity qui portait sur le développement de l’intuition par les écrits intuitifs, guidés. D’ailleurs, c’est l’un des outils qui permet de beaucoup développer son intuition. Pendant cette retraite, Claire nous a fait faire un jeu. Nous étions 20 personnes dans une grande salle et 3 parmi les 20 ont dû quitter la salle. Les personnes qui restaient devaient essayer de se connecter à son intuition et deviner à l’avance quelle personne allait rentrer de nouveau dans la salle. C’est-à-dire que parmi 3 personnes qui étaient sorties, seulement une allait se désigner pour entrer dans la salle. C’était à la fois rigolo et pédagogique. Je me rappelle avoir eu beaucoup de loupés mais dès que je me recentrais et pensais intuition, ça fonctionnait. Ce jeu a permis de jouer avec son intuition, de capter sans prendre de risque si on était bien à l’écoute de notre intuition et si on pouvait valider ce qu’on percevait.
Mais dans le quotidien, on peut aussi penser très fort à une personne et cette personne envoie un message 2 heures après ou bien appelle le lendemain alors que ça fait des mois qu’il n’y a pas eu d’échanges. Ce sont des petites choses toutes simples qu’on peut expérimenter toute la journée sans prendre de risque et qui permettent d’être à l’écoute de cette intuition et de la développer.
Finalement le sujet de cet article était “comment écouter son intuition” mais ça aurait pu être aussi “comment développer son intuition” parce que plus on l’écoute, plus on la développe. Plus on lui fait confiance, plus ça fait partie de notre quotidien donc tout est lié. J’espère que tous ces retours d’expériences et conseils t’auront permis de peut-être mettre des choses en place dans ton quotidien pour être davantage à l’écoute de cette intuition qui peut faire des merveilles. N’hésite pas si tu as des questions par rapport à ça et au fait que j’exploite cette intuition dans mes accompagnements en tant que graphiste. N’hésite pas non plus à me les partager, à me faire un retour par mail, en commentaire ou sur les réseaux sociaux (@studio_eucalyptus). Je serais ravie de pouvoir discuter d’intuition avec toi.